Liam ◈ I'm not perfect but i keep trying

Comme certainement d’autres personnes ce jour-là, je suis venu au monde pour le plus grand bonheur de mes parents. C’était lors d’une belle journée de printemps à Atlanta, la ville dans laquelle mon père avait passé sa vie. Ma mère était australienne et avait rejoint les Etats-Unis pour épouser mon père qu’elle avait rencontré lors d’un voyage de celui-ci dans sa ville natale.

La famille pour moi c’est sacré, c’est ce que mes parents m’ont appris. Rien ne passe avant la famille, ni le travail, ni les amis. Pour sa famille on fait tout ce qu’on peut même jusqu’à perdre son âme. Enfin ça mon père me le disait mais honnêtement je n’irais pas jusque-là. Je n’aurais rien à vous raconter concernant mon enfance, elle a été tout ce qu’il y a de plus banale au monde et je vous épargne les clichés. La seule chose, peut être palpitante dans ma jeunesse avant le lycée, c’est que mes parents ont décidé de déménager pour Brisbane lorsque j’avais onze ans. Je n’ai jamais su pourquoi mais, ça n’avait pas vraiment d’importance puisque je n’avais pas non plus beaucoup d’amis. Non c’est devenu intéressant le jour où je suis entré au lycée, oui, c’est ce jour-là que ma vie a réellement commencé. Rapidement, j’ai compris que pour être populaire et avoir une renommée, il me fallait rejoindre l’équipe de football de mon lycée. Et c’est ce que j’ai fait, j’ai passé les tests et j’ai été reçu comme…. Porte serviette. Ok, rien de bien glorieux mais, je devais bien commencer quelque part. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Giani, celui qui allait devenir mon meilleur pote, celui avec qui j’allais faire les quatre cents coups. J’obtins un poste important dans l’équipe en première année. Mon rôle ? Réceptionner le ballon envoyé par l’ailier pour que je puisse marquer. J’étais rapide et je marquais toujours lorsque j’avais la balle. A partir de là, les filles me tombaient dans les bras, les soirées ont commencé à s’ouvrir à moi, bref, on me saluait dans les couloirs, j’étais quelqu’un, on me respectait et parfois même on me craignait. J’aimais ce que j’étais devenu.

En terminale, on me nomma capitaine de l’équipe de football. J’étais à mon apogée, les recruteurs allaient se battre pour m’obtenir et adieu Brisbane et bonjour les universités. Enfin ça c’est ce que je voulais et la vie n’est pas toujours comme on l’a décidé. Avec Giani, pour notre dernière année on avait décidé de se lancer des défis et de les relever sous peine d’avoir un gage qui serait terrible. Et c’est ainsi que l’année a commencé à faire des choses les plus stupides les unes que les autres. Mais celle dont je me souviens et qui a certainement fait de moi ce que je suis c’est Zoey. Zoey était une fille de première. Elle avait un an de moins et nous avions remarqué à quel point elle pouvait m’observer. Giani m’a défié de sortir avec elle de prendre sa virginité avant de la lâcher. J’ai tout de suite accepté le défi, j’avais envie de m’amuser, mais c’était à ses dépens. C’est avec l’âge qu’on s’en rend compte.

Au bout de quelques jours, j’avais réussi à l’approcher et à lui demander de sortir ensemble. Elle avait accepté. En même temps, on ne refusait rien à Liam Bates. Nous sommes sortis ensemble plusieurs semaines jusqu’à ce qu’elle accepte de coucher avec moi. J’étais sur le point de gagner mon pari et je l’ai gagné. J’ai pris la seule chose peut-être importante pour une fille qui se respecte. Quelques jours plus tard je l’ai larguée comme une chaussette et je ne lui ai plus jamais adressé la parole. Ce que personne ne sait, c’est que j’étais raide dingue de cette fille. Après l’avoir blessée je me suis rendu compte qu’elle comptait pour moi, que c’était bien plus que ça mais, il était trop tard. J’ai fini l’année en la voyant se refermer comme une huître par ma faute.

Lors du dernier match de la saison, alors que des recruteurs étaient là pour me voir, j’ai subi une terrible blessure au genou qui mit fin à la carrière que j’espérais et qui n’avait pas encore commencée. Je partais pour la faculté de New York pour apprendre la gestion d’entreprise et tout ce que ça comporte.  Je voulais m'éloigner de ce qu'était devenue ma vie et je voulais devenir meilleur.

Durant mes études universitaires, j’ai créé ma société, Bates Enterprises Holding, Inc. Au début, ma chambre universitaire me servait de bureau mais j’avais des ambitions, bien plus grandes que ce à quoi mon père aspirait. Pour moi, la famille n’était pas ma vie, non, je voulais être riche, je voulais être célèbre, je voulais maîtriser le monde, l’avoir à mes pieds. Mais les choses ne sont pas toujours ce qu'on aimerait qu'elles soient et j'ai fini par retourner à Brisbane à la fin de mes études. Mon père est tombé gravement malade et il fallait aider ma mère à surmonter ça, il fallait l'aider pour les soins et tout le reste. J'ai donc transféré ma société à Brisbane dans de plus grands bureaux et peut-être même plus beaux. Et me voilà aujourd’hui, à 27 ans. Je n’ai pas changé, je suis juste devenu un beau gosse riche et avec un titre de surcroît. Je suis le PDG de Bates Enterprises Holding, Inc. une société que j’ai monté à la sueur et avec mon âme. Mais cette vie a des inconvénients puisque je ne peux sortir sans croiser un photographe prêt à tout pour faire la Une du premier magazine people qui voudra de ses photos. Il est difficile d’avoir des relations sérieuses quand les femmes sont uniquement attirées par votre argent, mais ce côté me plaît assez, cela m’évite les relations et je profite un max des relations sans lendemain. Le sexe, il n’y a que ça de vrai.

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