le livreur de plaisir (ted)

t'es en bas de l'immeuble dans lequel tu dois livrer ta pizza. mais avant ça tu fais une mini pause. mini pause qui comprend de te fumer un joint, assit sur les marches du bâtiment. la pizza attend bien au chaud dans le coffre de la voiture, c'est pas comme si elle allait s'échapper. puis ce bâtiment tu le connais, et t'es certain que la livraison va se faire chez cette mamie du troisième étage qui t'as ranconté sa vie pendant trois heures la dernière fois. t'as vraiment eu du mal à partir, la pauvre vieille elle ne voulait pas te lâcher.
ton joint fini écrasé sous la semelle de ta chaussure et tu prends la pizza avant de t'engouffrer dans le bâtiment. finalement ce n'est pas chez la vieille que tu vas, tu t'arrêtes au deuxième étage. tu frappes à la porte et tu tombes nez à nez avec une brune qui te rappelle vaguement quelque chose. salut, c'était une pizza pepperoni c'est bien ça ? tu ne comptes pas trainer, tu lui tends la boite en carton et tu attends qu'elle te file tes billets.

tu mets un peu de temps à capter que la brune devant toi elle est carrément en train de t'aguicher. c'est juste que toi t'es là pour travailler et pas pour te faire draguer. quoi que, c'pas comme si ça ne t'arrivais jamais. elle te sourit et te fixes comme si tu n'étais qu'une vulgaire proie. d'habitude c'est plutôt l'inverse, toi le lion. mais à cet instant c'est elle qui commence le jeu et faut croire que ça te plait. tu fourres les billets qu'elle te tend dans ta poche, sa peau effleure la tienne, un simple contact qui te fais sourire. alors tu décides de rentrer dans son jeu. tu fais un pas en avant pour rompre la distance entre vous alors qu'elle te demande si tu as bientôt terminé ton boulot. je viens de terminer. t'as quelque chose à me proposer ? tu fais l'mec faussement interrogatif. t'as pas besoin d'un dessin pour savoir ce qu'elle veut. et plutôt que de la laisser continuer son petit numéro de chatte en chaleur, tu avances encore, ton corps contre le sien. tu ne la connais pas cette meuf, alors t'attends quand même qu'elle t'invite chez elle, faudrait pas qu'elle crie au viol ou un truc du genre.  

plus les secondes passent et plus tu sens l'impatience qui te monte à la tête. elle ne cesse de t'aguicher et ça t'arrache un sourire carnassier. elle te donne la permission que tu attendais et tes mains glissent sur ses hanches. ton corps contre le sien, tu la pousses dans l'appartement et t'en profite pour regarder la déco pendant une seconde. t'aime bien voir ou vive les gens, d'une certaine manière ça te montre à qui tu as à faire. tes lèvres se pose dans son cou, goûtant la saveur de sa peau sucrée. t'as pas envie de perdre ton temps en faisant semblant de t'intéresser à elle. elle n'a pas l'air d'être le genre de fille à croire au prince charmant et c'est tant mieux, tu n'auras pas besoin de lui faire croire que tu tiens à elle et toutes ces conneries. ta main droite glisse dans le bas de son dos, serrant son corps un peu plus contre le tien. salon ou chambre ? tu ne connais pas l'endroit, alors tu laisses la demoiselle te guider. elle semble vouloir décider des règles, alors ce soir, pour une fois, tu te laisseras docilement faire.