IMPLICIT DEMAND FOR PROOF ► ena

J'

étais là, attablé au cheeky monkeys en plein milieu de la journée. Mon pantalon n'allait pas avec mon haut et j'étais mal rasé. Mes cernes atteignaient le milieu de mes joues et je jouais nerveusement avec un dessous de verres. On aurait pu croire que j'étais un alcoolique notoire, un raté que les vagues de la vie avait déposé jusqu'à cette chaise haute dans un bar. Et pourtant, j'étais juste crevé, fatigué, presque mort. Cela faisait trois jours que je n'arrivais plus à dormir, tout cela revenait par intermittence et j'étais en plein dedans. Et pourtant j'avais tout fait pour m'endormir, de l'exercice, de la musique, de l'auto-persuasion. Tout. Et bien sur, le matin, il fallait se lever pour aller travailler. Bien sur.

Et puis le propriétaire du cheeky m'avait laissé un mot. Il voulait me parler du concert que j'avais fait chez eux il y a deux semaines. Pour tout dire, j'étais pas passé loin de me pisser dessus quand je l'avais fait, et je n'avais pas eu de nouvelles depuis. Autant dire que j'étais une boule de nerf. Et l'ambiance était trop détendu dans ce lieu en milieu d'après-midi. Ne me demandez pas pourquoi mais cela me stressait encore plus. Une serveuse passa.

« Excusez-moi, est-ce que je peux avoir un verre d'eau s'il vous plait ? »

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Enalya & Isaak

Le boulot ne me faisait rien du tout, cela me permettais surtout de subvenir à nos besoins, à ma jumelle et à moi. La vie n'est pas drôle à toujours devoir payer, payer et encore payer. On ne peux pas avoir plus d'aide comme dans d'autre pays ? Tel que la France ? Je suis bien informée, je le sais. Seulement, j'aime ma petite vie tranquille et toujours faire la fête en week end, c'est sur parfait. Seulement, en semaine, c'est que le boulot et les études. Aujourd'hui, je n'avais pas cours et on m'avait solliciter exceptionnellement pour une journée de boulot et payé double, aucune chance que je refuse un salaire double, non ? C'est pour cette raison que je me retrouve derrière le bar, alors qu'habituellement, je ne suis qu'une simple serveuse qui se fait tripoté par certains vieux que je met rapidement en place. Au début, le patron me disait de laisser couler, sauf qu'avec mon caractère, c'était hors de question.

Heureusement que j'avais pu apprendre comment cela se passe derrière le bar, sinon je serais mal foutue. Servant client après client, je commence à en avoir marre des remarques de certain, j'étais prête à en mettre un tapis quand on m'interpelle. « Excusez-moi, est-ce que je peux avoir un verre d'eau s'il vous plait ? » Je me retourne vers ta personne avant de m'approcher en arquant un sourcil. De l'eau, sérieusement ? « - En voyant ta tête, ce n'est pas de l'eau qui te faut, mais, une bonne boisson alcoolisé, mon vieux. » Ce n'était pas méchamment, seulement, c'est que tu as une tête d'enterrement. Je finis tout de même par te servir un verre d'eau tout en te trouvant familier, ton visage me dis bien quelque chose, tiens.

Spoiler:

I

l existe certaines personnes sur Terre qui vivent toujours avec le sourire. Qui croque dans la vie comme on croque dans une pomme mûre. Ils sont là, avec leur stupide sourire sur leur face et évite les balles de la vie avec une facilité étonnante. Leur problème se résume à que faire quand il est question d'acheter de nouvelles chaussures. Et ils glissent tranquillement. Se casent. Ont des stupides enfants heureux. Pourquoi pas moi ? Pourquoi je ne peux être un imbécile heureux ? Je frotte ma barbe naissante - ridicule à souhait soit dit en passant - en y réfléchissant. Il faudrait revenir en arrière. Ou devenir amnésique.

La femme me regarde d'un air... presque dégoûté ? Je fais peur à ce point ? Je croise mon regard dans un miroir plus loin. Et bien, un peu. Je suis fatigué merde. Laissez moi tranquille. « En voyant ta tête, ce n'est pas de l'eau qui te faut, mais, une bonne boisson alcoolisé, mon vieux. » J'hausse un sourcil. Allez, la vérité en pleine gueule, comme ça c'est fait. Elle me donne quand même mon verre d'eau et je souris de façon contre naturelle pour la remercier. Je tripote le verre d'eau. « Votre patron veut me voir. Vaut mieux éviter l'alcool. » Et puis l'alcool en pleine journée ? Finir comme ça ? Devenir ce genre de personne qui boivent pour oublier. Pour oublier qu'ils oublient ? Pour devenir une de ses personnes qui n'ont plus qu'un pied sur le plancher ? Pas tout de suite.

Je prend une grande inspiration avant de boire trois longues gorgées. Verre vide. Stress rempli. Il arrive quand ?

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Spoiler:

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