un amour de chien - [alec & joy]

Comme chaque mois, je devais emmener 4 pour sa visite médicale. Et comme chaque mois, ce chien de malheur me faisait faire n'importe quoi pour le faire sortir de l'appartement. J'avais réussi à immobiliser ce gros patapouf tandis que j'accrochais sa laisse à son collier. Et j'étais actuellement en train de le tirer. De le tirer, je le faisais glisser jusqu' à la sortie. Il a décide de se mettre sur ses quatre pattes quand on est sorti de l'ascenseur et qu'on a croisé une voisine avec sa fille qui l'a caressé. Mon chien est un profiteur. Enfin bref, le chemin jusqu'au véto a été sans encombre, jusqu'à ce que 4 s'est rendu compte que nous allions chez le véto. J'ai soupiré. Bouge des grosses fesses de la ! les gens me regardaient bizarrement. Ma foi, je ne suis pas la seule à engueuler mon chien. J'ai fini par m'asseoir sur une chaise, voyant qu'il ne pouvait pas lutter avec moi, il a trottait jusqu'à mes pieds. Je me suis baissée pour le caresser affectueusement. Mouais, quand ça t'arrange. Dis-je devant les yeux de chat potté de mon vendu de chien.

Le cabinet vétérinaire dans lequel il travaillait représentait tout pour lui ses derniers temps. Il était tellement passionné par son travail qu’il fallait qu’on le traîne par terre pour qu’il sorte de là. Alec aimait les animaux et ça lui tenait à cœur de participer à leur bien être. Il était donc plus que ravi ce jour là de retourner travailler. Il arriva au travail à pied comme tous les jours, salua la secrétaire qui avait tendance à trop mater son derrière puis il discuta de la pluie et du beau temps avec l’autre vétérinaire du cabinet. Les premiers « clients » arrivèrent relativement tôt et la bonne humeur du jeune latino s’amplifia. Certes, il avait horreur de voir des animaux souffrir et malade, mais ça lui faisait aussi du bien de s’occuper d’eux. Il avait finit de recoudre la patte d’un chat persan qui s’était fait mordre par un chien lorsque la secrétaire entra dans son bureau et lui annonça que la prochaine cliente était là. Alec se lavait les mains et nettoya la table qui avait accueillit le chat puis il prit la fiche des rendez vous. Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il vit qui allait être la prochaine personne à venir. Le vétérinaire se précipita alors vers la salle d’attente et se dirigea vers 4 et sa maîtresse. Il se pencha et caressa le chien. Alors mon beau, tu t’es laissé faire cette fois ? Il se remit debout et invita Joy à entrer dans son espace de soin.  

Jamais ! Jamais ce chien ne se laissera faire, il est trop capricieux. J'ai suivi ce charmant docteur en foudroyant 4 du regard avant de m'asseoir. Maintenant, je sais qu'un chien peut glisser sur du parquet. dis-je en riant, avant de passer une main dans mes cheveux. J'avais plusieurs stragèmes pour le faire bouger. Un alignement de friandises, le coup de la laisse tiré et parfois, je laissais traîner une de mes chaussettes dehors. Enfin bref, ce chien était paresseux. À croire que c'est moi qui l'inspire. Enfin bref, on est la pour la visite du mois, comme d'hab. et comme d'hab, je me suis relevée pour porter 4 et le poser sur la table d'examination. Celui ci gémit. Mais quel comédien. je l'avais appelé 4 à cause des livres Divergent, j'étais encore une adolescente naïve.

Alec la regardait porter son chien et le poser sur la table d’observation. Il ne disait rien et l’observait, ne voulant pas faire une leçon de moral ou de « comment éduquer son chien ». Ce n’était pas à lui de le faire. Pourtant il ne put s’empêcher de dire Un jour on va te retrouver avec le dos bloqué .. Alec avait pris la mauvaise habitude de tutoyer les gens. Il le faisait avec tout le monde et ca depuis qu’il était tout petit. Dans un premier temps il caressa le chien pour le mettre en confiance. Il savait que les animaux n’aimaient pas les visites médicales en général. Alec commença alors doucement son examen en palpant l’abdomen de l’animal. Ca lui fait quel âge maintenant ? C’était un contrôle de routine, et même s’il voyait 4 tous les mois il avait envie de confirmer les informations. Et même s’il n’était pas du genre tête en l’air il préférait la sûreté. Tu n’as rien remarqué d’étrange ces jours ci ?! A part peut être le fait qu’il ait pour ambition de se transformer en carpette. L’humour n’a jamais été son point fort.

Oui, sûrement. Il paraît qu'on a le dos fragile dans la famille en plus. Enfin bref, j'ai souris lâchant quand même un léger rire. Le premier véto de 4 était un vieille homme aigri et méchant. Je préférais largement la version jeune et sympathique surtout qu'il n'était pas déplaisant a regarder. 3 ans et six mois. Je tenais un journal où je notais son âge et toute les autres choses habituelles concernant son chien. J'ai ensuite éclaté de rire. À avant de secouer la tête, hilare. Non. Rien, mais la carpette et sa position' préfèré. Ce qui avait le don d'énerver mon coloc quand il se prenait les pieds dans 4. Littéralement.

Alec était à la fois concentré sur ce qu’il faisait et sur ce qu’il disait et écoutait. Il prit en compte l’âge du chien que venait de lui confirmer Joy et continua son examen. Il voyait le chien tous les mois, ce qui était bien trop, il fallait l’avouer. Mais en même temps, c’était une excuse pour voir Joy. Il trouvait la jeune femme réellement sympathique et il fallait bien avouer que dans cette petite ville, il n’était pas vraiment facile de savoir qui était sûr ou pas. Alec n’était pas le genre de personne à juger du premier regard, mais il avait eu le temps depuis cinq années maintenant de se faire une idée sur quelques personnalités de la ville. Et il savait que quand il était en compagnie de Joy, c’était loin d’être désagréable. Alec souriait lorsqu’elle lui répondit qu’elle n’avait rien remarqué de différent et quand elle ajouta qu’effectivement la position tapis était sa préférée. Il chercha quelques affaires dans un tiroir et sorti LE truc qui faisait peur. Le thermomètre. Il va falloir bien le tenir. Il savait très bien comment réagissait les animaux fassent à la prise de température. Il ne voulait prendre aucun risque. Pendant qu’il prenait la température du chien, il lui demanda simplement. Comment ça va toi ? Comme ci c’était le lieu et le moment pour lui demander ça.

4 ne semblait pas plus inquiet que ça à la vue du thermomètre. C’était bien la première fois qu’il voyait un chien calme. Il devait toujours se méfier des autres bêtes qui étaient à l’affut du moindre bruit ou du moindre mouvement. Mais 4 était vraiment unique. Alec se demandait si le chien n’était pas un extraterrestre. La température du labrador n’avait rien d’exceptionnelle ce qui était rassurant. Il continua ensuite l’examen tout en discutant avec la jeune femme qu’il écoutait presque aussi attentivement qu’il examinait le chien. C’est génial ça. C’est ton premier stage ? S’il y avait bien une chose que tout le monde savait sur Alec c’était qu’il était assez bavard et curieux. Tout le monde en ville le savait que le vétérinaire mexicain ne pouvait pas rester sans parler plus de dix secondes. Il aimait le silence, mais quand il était seul. Or, ce n’était pas le cas. Joy lui retourna sa question et il se demandait s’il devait certaines choses ou non. Oui, Alec était un jeune homme très réfléchit qui pensait à tout ce qu’il faisait. Je suis content, l’un de mes frères est arrivé il y a quelques jours. Ca fait quatre ans que je ne l’ai pas vu. Il oubliait évidemment d’émettre les raisons de sa venue.

Cela faisait maintenant cinq ans qu’Alec vivait à Byron Bay et il s’y sentait bien. Bien sûr, il lui arrivait souvent d’avoir le mal du pays. Mais il avait juste à sortir et sentir l’air d’Australie et ca lui remontait le moral. L’air était beaucoup plus doux que dans les grandes villes américaines dans lesquelles il avait vécu autrefois. Les gens étaient aussi différents. Ici on ressentait mois le stresse et la compétition qu’aux Etats Unis. Alec était ravi pour Joy. Ce n’était pas évident dans sa branche de trouver un stage. En plus, d’après ce qu’elle venait de dire, ce n’était pas son premier stage. C’est cool ça, tu vas pouvoir découvrir peut être de nouvelles facettes du métier avec tes nouveaux « patrons » Il avait dit patrons en faisant des guillemets avec ses doigts. Il se rendit compte aussi rapidement qu’il avait l’air stupide en faisant ça. Il avait terminé son examen puis invita la jeune femme à s’assoir sur la chaise en face de son bureau. Tu as son carnet de santé ? Il devait vérifier quelques informations capitales pour le bien être du chien. Il continua en même temps la conversation qu’ils avaient débutés. C’est vrai que quatre ans ça faisait long et Alec s’en plaignait à chaque fois qu’il téléphonait à sa famille qui se trouvait à l’autre bout du monde. Il souriait quand Joy lui avouait que ça faisait six mois qu’elle n’avait pas vu sa sœur et qu’elle ne se sentait pas plus mal que ça. Effectivement, ils ne semblaient pas avoir la même relation avec leurs familles. Oh tu sais, les Martinez on est très proche. On est 5 frères et on est tous très soudés. Mais comme ils vivent tous aux Etats Unis, c’est compliqué pour qu’on se voit fréquemment. Quand Alec commençait à parler de sa famille, il avait toujours du mal à s’arrêter.

En vérité, j'avais hâte de commencer à bosser là-bas. Parce que je pense que les horaires seraient plus cool que ma fac de droit et que surtout, j'avais hâte d'enfin rencontrer mon nouveau bosse qui venait juste d'emmenager à Byron Bay. Comment je le sais ? Oh, j'ai juste fait quelques recherches, me glissant dans la peau de Sherlock Holmes pendant quelques heures. Et 4 me servait de Watson, on peut pas tout avoir dans la vie. J'te raconterai la prochaine fois qu'on se verra. Dis-je avec un léger sourire avant de m'asseoir sur la chaise qu'il m'indiquait. J'ai hoché la tête avant de fouiller dans mon sac pour en sortir le cahier de santé bleu de 4, toujours en mode paillasson sur la table de soin. Ce chien aura ma peau, il me fera mourir de honte. Toujours, tiens. Dis-je en le faisant glisser devant lui avant de sortir mon carnet de chèques et un stylo, me préparant à lui régler le rendez vous. Tout en l'écoutant parler de sa famille. J'ai hoché doucement la tête, il y a une époque ou j'aurai moi aussi aimer avoir une famille plus proche, plus à l'écoute. Mais finalement, je m'en sortais très bien sans. Ça doit etre un grand événement alors ! Je suis contente pour toi. J'ai ri doucement avant de reprendre. Les Connor sont pas très soudés, chaque réunions de famille finissent en joute verbale, mon cousin est plutôt bon d'ailleurs, c'est le seul que j'apprécie. Avec mon futur ex beau frère. Et heureusement pour moi et mon égo, j'avais une répartie plutôt bonne, je survivais donc assez bien.