C’est l’heure pour moi de débaucher. Ayant travaillé toute la nuit, je prends mon après-midi pour me reposer un peu. En ce moment, on a un gros projet pour une très grosse entreprise voulant rénover une très vielle bâtisse. C’est très délicat car le toit menace de s’effondrer. J’ai as plusieurs reprises demandé à mon client s’il était sûr de son choix en prenant ce bâtiment et il m’a assuré que oui. Personnellement, moi, ça m’arrange un peu puisque le coût derrière va être phénoménal ! Mon entreprise n’a pas une renommée nationale pour rien ! Même si nos prix son plus élevés que sur le marché habituel, j’ai toujours des petits clients qui viennent demander mon aide. Comme je suis quelqu’un de sympathique, j’ai créé un menu exprès pour eux, pour que leur budget soit plus abordable à Davi’s Corporation.
Je monte dans ma voiture et j’aperçois mes cernes dans mon rétroviseur. Je fais peur à voir. Voilà à quoi je ressemble quand je passe mes nuits à ne dormir que deux ou trois heures. Il faudrait que je pense à me calmer, sinon je vais finir par mourir jeune… Hum. Je sors de mon emplacement de parking qui m’est spécialement réservé et prend la route pour rentrer chez moi. Pour une journée de semaine, je trouve cela curieux qu’il y ait autant de circulation. Surtout qu’il n’est que quatorze heure trente. Comme tous les jours, je passe dans la rue de Byron Bay que je déteste le plus. C’est là qu’il y a tous les SDF qui se rassemblent pour dormir soit à la belle étoile, soit sur les bancs, soit carrément sur le bitume, avec pour seul abri contre le froid, une couverture. Mon grand cœur déteste cet endroit. J’ai toujours envie de descendre et de leur dire de venir squatter chez moi. Mais ce n’est pas possible.
Regardant plus la route que le trottoir, j’aperçois deux masses se rapprocher de plus en plus au fur et à mesure que ma voiture roule en leur direction. Je ralenti en voyant qu’elles ont de la peine à bouger. Aucune voiture derrière moi, j’en profite donc pour stationner le plus sur le bord de la route et je descends voir ce qu’il se passe. C’est un monsieur qui a de la peine à trainer son chien sur hors de la route.
« Monsieur ? C’est dangereux de rester ici ! » Surprit, il me regarde avec tristesse et je comprends que son seul compagnon a surement été sonné en se prenant un voiture. Il ne me répond pas et je décide de l’aider à soulever le gros chien. Je ne sais pas de quel race il est, mais il est plutôt imposant bien que très maigre à la fois. Je pense que c’est un bâtard.
« On va le mettre dans ma voiture. » dis-je en m’adressant au SDF. Il me regarda, interloqué par mes paroles mais ne me répondit pas et se contenta de suivre le mouvement. En seulement quelques secondes, voilà que le chien est bien au chaud dans mon coffre.
« Je vais l’emmener au vétérinaire. Montez dans la voiture. » Et il s’exécute. Il ne me remercie pas, surement choqué par ma proposition, mais j’ai pu apercevoir son visage s’illuminer et pour moi, c’est un peu comme un remerciement.
Durant le trajet, l’homme n’ose pas vraiment parler. Alors c’est moi qui engage la conversation. Je lui demande comment s’appelle son chien. Buck. Je lui demande pourquoi il est dans cet état. Il s’est prit une voiture en voulant chopper un oiseau. J’en conclu qu’il a des gènes de chien de chasse. Très vite, nous arrivons à la seule clinique vétérinaire que je connaisse à Byron Bay. Nous sortons le chien. Comme je suis le plus costaud, c’est moi qui porte le chien pendant que la personne de la rue m’ouvre la porte. Ça doit paraitre bizarre. Je suis en costard cravate, je porte un chien mouillé par la pluie et celui qui m’accompagne a une longue barbe, des vêtements crasseux et des yeux rouges à force de boire du whisky.
AVENGEDINCHAINS
